Se reconvertir dans les métiers animaliers : un pari gagnant

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Un chiffre qui grimpe sans bruit : +18 % d’adultes en reconversion vers les métiers animaliers sur cinq ans, selon Pôle emploi. Pourtant, bien des postes restent dans l’ombre, prisonniers d’idées reçues sur la formation ou la stabilité de l’emploi. Alors que la demande de services animaliers explose, certaines spécialisations recrutent à tour de bras et voient les portes s’ouvrir plus largement depuis 2021.

Derrière ces données, chaque parcours révèle une histoire différente, façonnée par les compétences visées et les mutations du marché.

Pourquoi les métiers animaliers séduisent de plus en plus de personnes en reconversion

La France compte aujourd’hui entre 63 et 74 millions d’animaux de compagnie. Cette expansion du marché animalier attire des profils variés, souvent venus d’autres horizons, tous en quête d’un métier porteur de sens et de satisfaction personnelle. La reconversion dans ce secteur ne se limite pas aux passionnés de la première heure : de plus en plus d’adultes issus de domaines éloignés s’y engagent.

L’attachement aux animaux, c’est le moteur. Prendre soin, garantir le bien-être, accompagner les propriétaires : ces missions donnent du relief à la réorientation. Mais il ne suffit pas d’aimer les chiens ou les chats ; il faut aussi maîtriser des compétences concrètes : manipuler, observer, comprendre chaque espèce. La percée des NAC (nouveaux animaux de compagnie), reptiles, rongeurs, oiseaux exotiques, dynamise l’offre de formation animalière et fait émerger de nouveaux métiers.

Des organismes spécialisés comme Zoo Academia surfent sur cette vague. Grâce à une offre ajustée et des parcours à distance, ils transforment l’envie en projet solide. Les apprenants y trouvent des contenus ciblés, un accompagnement pédagogique et des modules ancrés dans le réel.

Trois axes structurent cette dynamique :

  • Bien-être animal : une valeur partagée et revendiquée dans tout le secteur.
  • Reconversion professionnelle : choix fréquent chez ceux qui cherchent du sens et une utilité quotidienne.
  • Formation animalière : le passage obligé pour acquérir savoir-faire et connaissances pratiques.

Soigneur, éducateur canin, agent de refuge… La palette de métiers attire un public large, souvent prêt à s’impliquer sur le terrain. Les formations courtes, parfois accessibles sans diplôme préalable, ouvrent le secteur à des profils variés et facilitent les transitions professionnelles.

Panorama des professions du secteur animalier : diversité, missions et conditions d’accès

Le secteur animalier rassemble une diversité étonnante de professions, du soin à la recherche, en passant par l’éducation canine ou la photographie animalière. Chacune répond à des besoins spécifiques : veiller sur la santé, transmettre des apprentissages, observer ou accompagner. Le vétérinaire reste la figure de proue, avec sept années d’études après le bac et l’obtention d’un diplôme d’État. A ses côtés, l’auxiliaire vétérinaire garantit le suivi quotidien et apporte un soutien précieux en clinique.

Le soigneur animalier travaille aussi bien avec des animaux domestiques qu’avec des espèces sauvages, dans les parcs animaliers ou les refuges. L’agent animalier en refuge ou à la SPA s’engage auprès des animaux délaissés, gère l’accueil, fait le lien avec le public. L’essor des nouveaux animaux de compagnie crée des besoins inédits : le pet-sitter veille sur chiens, chats et NAC, tandis que le toiletteur canin prend en charge l’hygiène et l’aspect esthétique.

Les parcours de formation animalière varient selon le métier recherché : modules courts ou cursus longs, chaque spécialité impose son rythme. Certaines professions, éleveur canin, éleveur félin, vendeur en animalerie, nécessitent l’ACACED, certificat indispensable pour exercer en toute légalité. Les stages en immersion occupent une place centrale, offrant l’opportunité de tester ses aptitudes et de se confronter au quotidien du métier.

Pour mieux saisir la variété des missions, voici quelques exemples :

  • Éducateur canin : guide les propriétaires dans l’éducation et la socialisation de leur chien.
  • Comportementaliste animalier : détecte et corrige les troubles du comportement chez les animaux domestiques.
  • Ostéopathe animalier : intervient pour soulager des troubles physiques, notamment chez les chevaux, chiens et chats.

La richesse des métiers animaliers réside dans cette capacité à ouvrir des voies pour tous, à condition de miser sur la bonne formation et d’accepter un parcours qui se construit étape par étape.

Homme entraînant un border collie dans un parc vert en plein air

Quelles perspectives d’avenir et quelles rémunérations pour ceux qui choisissent de travailler avec les animaux ?

Le marché de l’emploi animalier poursuit sa progression, porté par l’augmentation du nombre d’animaux domestiques et la diversité des services recherchés. Les débouchés se multiplient : cabinets vétérinaires, refuges, élevages, sociétés de services à domicile, mais aussi recherche et éducation. Salariés ou indépendants, chacun trouve sa place selon ses envies et ses ambitions.

Les rémunérations évoluent avec l’expérience et la spécialisation. Un vétérinaire salarié débute autour de 2 000 à 2 500 € brut mensuels. Les praticiens indépendants, comme les ostéopathes animaliers ou comportementalistes, adaptent leurs revenus à la taille de leur clientèle et à la fréquence des interventions. Les fonctions d’agent animalier ou d’auxiliaire vétérinaire affichent des salaires plus proches du SMIC en début de carrière, mais offrent des perspectives d’évolution vers des postes de coordination ou de spécialisation, pour qui sait saisir les opportunités.

La plupart des formations animalières peuvent être financées par France Travail, OPCO ou AGEFIPH, facilitant ainsi la transition pour les adultes en reconversion. La professionnalisation s’appuie sur une spécialisation progressive et la création d’un réseau, éléments clés pour s’installer durablement dans le secteur. Certains, après quelques années, ouvrent leur propre structure, développent des services sur-mesure ou prennent des responsabilités dans des organisations reconnues.

Le secteur animalier n’a pas fini de recruter. Dans les prochaines années, la recherche de compétences en bien-être animal et en NAC devrait continuer à attirer de nouveaux talents. Pour beaucoup, le travail auprès des animaux transforme une passion en véritable projet de vie. Reste à franchir le pas, à se former, et à s’engager dans une aventure où chaque jour réserve son lot de défis et de satisfactions.